Poussée par sa curiosité...

Amaleihah, en seize ans de vie à Maone, avait presque tout exploré. De la grand-place à la ruelle la plus sombre, depuis la muraille sud jusqu'à la porte nord. Il y avait dans sa ville natale une immense bibliothèque où elle passait des heures, plongée dans des illustrations de guerriers célèbres, d'elfes ou de techniques de combat. Lorsqu'elle avait mal aux yeux ou qu'elle toussait à cause de la poussière des rayons les plus reculés, elle sortait et rentrait chez elle. Après ses heures d'apprentissage journalières avec son maître, Aarckalon et elle partaient en expédition afin de repérer des cachettes, des passages ou se contentaient de discuter avec les marchands et les pêcheurs. Ce jour-là, elle avait terminé son rude entraînement et son maître l'avait laissée vaquer à ses occupations favorites, autrement dit : "c'est bien, tu t'améliores de jour en jour. Maintenant tu peux aller fouiner" avait-il dit en rigolant. Elle se demandait alors ce qu'elle allait faire lorsqu' une idée lui avait traversé l'esprit comme un éclair.

*Aarck' et moi avons été presque partout sauf...*

Elle avait couru jusqu'à la chambre de son ami. Elle l'avait trouvé au lit ce qui ne l'avait pas surprise, ce dernier étant malade depuis quelques jours. Elle s'était agenouillée près de lui. Il dormait. Elle avait admiré pendant quelques minutes son beau visage puis lui avait chuchoté à l'oreille :

- Je ne peux plus attendre que tu sois guéri, je sais que dans trois jours tu seras sur pieds mais la tentation est trop forte. Tu m'excusera d'y être allée sans toi, mais nous y retournerons. Je vais essayer de pénétrer dans le château de notre bon seigneur Ter'Kemn.

Il avait alors ouvert les yeux en rigolant.

- Depuis quand parles-tu à ceux qui dorment ?

Puis il avait repris son sérieux :

- Tu ne comptes pas y aller ?! Je ne veux pas que tu t'y aventures; tu risquerais de te faire prendre et tu serais punie. Je ne veux pas que tu te fasses emprisonner, moi ! Attends donc que je sois debout, je t'accompagnerais et alors nous aurons moins de chances d'avoir des problèmes.

- Non, non ne t'inquiète pas pour moi, si je me faisais emprisonner Grand-père me ferait délivrer, je t'assure, je veux y aller voir un peu comment c'est derrière les murs, j'y reste pas longtemps et après je reviens, promis !

Elle avait voulu partir mais Aarckalon la retenait par la main. Puis, dans un soupir, il l'avait laissée partir.

À présent elle se trouvait devant les portes. Des gardes en factions se trouvaient là, et elle se dit qu'ils ne la laisseraient pas entrer. Elle contourna donc le château, se faufilant parmi les passants. Au bout de quelques minutes elle trouva une brèche dans un vieux mur. Prenant garde de ne pas se faire remarquer, elle s'y glissa. Devant elle se dressait un deuxième mur, beaucoup plus haut celui-ci. Des grands arbres qui dépassaient le sommet de la muraille elle en déduit qu'elle se trouvait au niveau d'un jardin. Elle longea le mur pendant cinq bonnes minutes, espérant trouver une anfractuosité qui lui permettrait d'escalader. Finalement elle aperçut un peu plus loin une petite porte cochère, gardée par un soldat qui semblait être là depuis la nuit des temps. Il était assis sur un tabouret et jouait aux cartes sur une petite table posée à côté de lui. Il paraissait bien bête avec ses yeux endormis et sa bouche ouverte. Amaleihah attendit. Au bout d'un petit moment il se leva et, traînant la patte, se dirigea vers une fontaine. Pendant qu'il buvait et se soulageait contre une borne de pierre, elle poussa le battant de la porte et entra, prenant soin de bien refermer derrière elle. Elle se demanda pourquoi on ne fermait pas cette porte à clé tout simplement au lieu de mettre ici ce pauvre soldat qui s'ennuyait. Lorsqu'elle émergea de ses pensées, elle se retourna et ce qu'elle vit la surprit. Le jardin était superbe. Des plantes de toutes les couleurs bordaient le sentier, de grands arbres propageaient leur ombre et bruissaient doucement au rythme d'une douce brise. Après plusieurs minutes de marche dans ce jardin de rêve, elle aperçut une immense terrasse.

*Si c'est comme ça ici, qu'est ce que ça doit-être chez la Reine ! *

En fait, tout n'était pas démesurément grand et beau mais Ama' n'avait jamais vécu que dans une cour entourée de bâtisses (dont la sienne) où les seules plantes qui poussaient étaient des fraisiers sauvages. Un bruit de pas la fit sursauter. D'habitude, elle se cachait vite ou s'enfuyait prestement mais là, c'était différent. Elle ne put bouger pas alors que les pas se rapprochaient...

[Hs: désolé j'ai pas eu le temps d'en faire un super ^^]
Siarey était arrivé ce matin à Maone dans le but de visité la ville. Il sautait sur les toits et grimpé aux murs. L'architecture de la ville changé énormément de celle de Harche. Il avait l'impression de ce retrouver en enfance. sautant sur les toits et toquant aux fenêtres des gens. Mais la réalité revint. Il rata de peu une prise avant de ce rattraper en plantant son gant dans le mur. L'acier Grinça au contact de la pierre laissant derrière son passage cinq lignes droites.. Il ce laissa tombé sur un toit plus bas. Il ce retourna. Siarey ce trouvait à présent devant le château du seigneur Ter'Kemm. Il prit de l'élan puis sauta avant d'attraper un petit murer. Il sauta et monta sur le contrefort. La scène qu'il vit l'étonna plus qu'autre chose. Un homme urinais contre une pierre pendant que,dans son dos, une femme ouvrait une porte et ce glissais dans la porte avant de la refermer. Le garde ce tourna alors et ce dirigea à son tour vers la porte. L'homme avait de mauvaise attention. Cela ce voyait dans son sourire obscène. Il devait aider cette fille. Il ce glissa dans la cours quand l'homme ouvrait la porte. Celui-ci n'eut rien le temps de faire. Dans un chuintement métalique. Le sabre de Siarey ressortait de son ventre. L'homme eu un mou puis ses bras retombèrent. Siarey enleva son sabre dans un bruit écœurant. Il fit un moulinet de son arme avant de rengainer doucement son sabre. Puis il ce retourna en regardant la fille...

[HS : c'est pas grave^^ moi non plus c'est pas super]

Amaleihah regarda l'homme avec stupéfaction. Elle était d'un côté soulagée parce que cet homme n'était pas le garde et, vu la façon dont il venait d'entrer dans l'enceinte, pas un courtisan. Dans un geste instinctif elle porta la main à son épée mais se ravisa. Mieux valait jouer la carte de la jeune fille innocente pour ne pas s'attirer d'ennuis.

*Je ne suis pas de taille à lutter contre ce gars-là, si lui vient l'idée de vouloir me tuer... *

Amaleihah regarda derrière elle, sur les côtés...

*D'ailleurs, pourquoi voudrait-il me tuer, je m'en fait pour rien, moi. *

- Euuh... Bonjour...

Siarey dévisagea un instant la jeune femme qui était devant lui. Elle était mince et avait une taille tout de même respectable. Des cheveux coupés à mi-épaule qui était blond. Et des yeux en amande. Elle voulut dégainer son épée...

*Mauvaise idée*

Puis elle n'y toucha finalement pas.

* Sage décision *

Celle-ci inspecta la zone avant de dire:

- Euuh... Bonjour...

Siarey lui répondit :

-Bonjour... Tu t'appelle comment?

(quelle tact xD)

L'homme prit la parole. Sa voix avait pour Ama' à la fois quelque chose de rassurant mais aussi d'effrayant.

*Fais gaffe, cet homme-là sait se battre*

- Moi ? Je m'appelle Amaleihah.

Elle regarda derrière elle. Si on la surprenait, elle s'enfuirait. Elle aimait se battre mais elle ne voulait pas d'ennuis. Elle jeta un coup d'oeil au sabre. Belle arme. Sûrement un homme du désert.

- Et vous ?

Des aptitudes en gym... Amaleihah décida de lui montrer ce qu'elle savait faire. Elle s'agrippa à une branche au dessus d'elle, se balança jusqu'à tenir en équilibre en position du poirier. Puis elle sauta de branche en branches, sauta les mains en avant au sommet du mur par lequel elle était rentrée, puis effectua un piquet avant de retomber à pieds joints, en silence, de l'autre côté. Puis elle reparu par la petite porte, un sourire satisfait aux lèvres.

- Tu as fait du beau travail, de l'autre côté du mur. J'espère être un jour capable d'en faire autant.

Elle s'assit sur une grosse pierre, le menton dans les poings, et attendit.

Amaleihah avait elle aussi entendu les pas. Le temps qu'elle réagisse, Siarey l'entraînait. Elle se dégagea d'un mouvement d'épaule.

- Hé, minute ! Qui te dit que je veux quitter le jardin ? J'ai pas tout vu.

Elle se dirigea vers un grand chêne, commença à grimper avant de s'installer à cheval sur une branche, à moitié cachée par le feuillage.

- Je vais voir qui c'est.

Elle marcha, en équilibre, le long de la branche puis se pencha. Ne voyant rien, elle revint au niveau de l'endroit où était resté Siarey.

- Ça craint plus pour toi que pour moi, non ? Je connais la ville comme ma poche, je ne sais pas si c'est ton cas...