Petit séjour à Diejt... [pv: Olwê et Ama']

Au cours des semaines précédentes Amaleihah s'était entraînée sans relâche au combat sous l'oeil vigilant de son maître Druhn. Fier de son élève assidue et exceptionnellement douée, il lui avait conseillé de se rendre à Diejt, la ville des Druhns. Amaleihah qui, depuis le début de son apprentissage avait rêvé plus d'une fois de s'y rendre, avait sauté de joie. La permission de son grand-père accordée, elle avait prit son cheval, deux ou trois armes, des provisions et une couverture en prévision du long voyage qui l'attendait. Elle s'était jointe par sécurité à un convoi de voyageurs qui prenait la même direction. Elle savait se battre mais restait prudente : même avec son talent, elle ne serait pas à la hauteur d'une troupe de brigands. Après quelques jours de route elle était enfin arrivée.

Cela faisait seulement une journée qu'elle s'était installé à l'auberge. Elle avait décidé de visiter un peu la ville avant de voir si elle pouvait pénétrer dans le camp d'entraînement. Déambulant à pied le long des ruelles (elle avait laissé Daëdonn, son cheval, aux soins d'un écuyer qui la lorgnait dès qu'elle s'approchait), elle regardait les maisons, les boutiques et se régalait à la vue des armes hors de prix qu'elle rêvait d'avoir mais qu'elle ne pourrait jamais se payer.

**Si j'étais née ici, je pourrais aller m'entraîner dans leur camp... Malheureusement là-bas, à Maone, nous n'avons que notre cour et le terrain qui sert aux joutes.**

Sans y prendre garde elle tournant dans une ruelle étroite peu fréquentée. Elle tourna la tête pour regarder d'où elle venait lorsqu'elle heurta quelqu'un. Elle se retourna vivement.

Olwë était sur les toits, il fixait une jeune fille depuis un moment ... Elle devait avoir aux alentours de15 ans.17 tout au plus. A sa démarche, c'était une guerrière. Sans doute druhn, oui, elle avait ce petit quelque chose dans la démarche et dans la façon de s'habiller qui permettait de reconaitre les druhns.
Elle semblait pensive quand elle heurta une personne. Selon olwë, cette personne était tout sauf fiable. Ilse rapprocha un peu pour mieux entendre.

Allez, vien avec nous tu va aimer!

D'autres personnes arrivaient et leurs intentions étaient claires: le viol. Olwë descendit souplement malgré son armure de 50 kilos et atteri au sol sans difficulté.

Lachez cette dame.

Les hommes sortirent chacuns une chaine,un couteau enfin bref des armes pas trés puissantes et le combat commença. Une chaine voltigea et frappa, olwë, en bon guerrier atrappa la chaine et tira dessus, amenant le guerier qu'il renvoya ballader d'un coup de pied avant de parer un coup de ping, de bien faire craquer la main et d'envoyer le bandit sur deux autres, il n'en erstait plus qu'un qui maniait un couteau ET une barre de fer. Il lança son ataque avec la barre de fer qu'olwë para sans probleme d'un revers de main, puis le couteau fusa et entailla olwë a la joue, il n'avait même pas vu le couteau, cet adversaire misait tout sur sa deuxieme arme. Olwë sourit et rangea ses épées. Il prononça une incantation et le bandit s'effondra. Il s'approcha de la jeune femme en souriant

Bonjour, ces bandits ne vous ont pas trop inportunnés ?

Amaleihah sourit à l'homme qui venait d'intervenir.

- Eh bien, pour tout vous dire, ils n'en ont pas eu le temps. Je suis d'habitude très prompte à réagir en situation de danger mais vous êtes apparu et les avez mis hors d'état de nuire avant même que j'aie pu dégainer...

Elle observa l'homme. Il n'était pas bien vieux mais bien constitué, et son visage lui plut de suite. Elle rengea son épée qu'elle avait à moitié sortie de son fourreau et s'aperçut que l'homme s'était fait légèrement blesser.

- Vous saignez, ma parole !

Elle fouilla ses poches et en sortit une feuille d'arbre un peu sèche.Elle lui tendit en souriant.

- Frottez votre plaie avec ça, ça aide à cicatriser les petites plaies. C'est très pratique ! Mais, au fait, je ne connais même pas le nom de mon sauveur !

Ama' partit d'un rire léger en repensent à la tête des brigands qui l'avaient attaquée.

-Mais ... que faites vous là ? Vous êtes donc inconsciente ou suicidaire ? C'est une ruelle mal fréquentée. Suivez moi.

- Je ne suis pas d'ici, je me suis perdue.

-Merci, mais la plaie n'est pas non plus gigantesque. Et Je me présente: Olwë
Calaelen, capitaine des armées de la reine et Druhn d'élite. Et vous ?
Suivez moi , mieux vaut ne pas rester ici.

Lorsque l'homme s'annonça Amaleihah poussa un petit cri :

- Ca... Capitaine des armées de la Reine ? D... D... Dhrun d'é... d'élite ?! Alors si on m'avait dit qu'un jour je vous rencontrerait... Capitaine des armées de... Non, sans rire, c'est vrai ? Dhrun d'élite...

Amaleihah avait du mal à le croire. Si elle s'entraînait de façon si ardue c'est qu'elle espérait un jour, accéder à un poste auprès de la reine. Capitaine des armées de la Reine, Dhrun d'élite, se répétait-elle dans sa tête... Puis elle sortit un morceau de parchemin de sa besace et une mine grasse et commença à écrire frénétiquement.

- Je note tout ce que vous avez fait pendant la bagarre pour le refaire chez moi, se justifia-t-elle en souriant.

-Et vous venez d'où ?

- Moi, je viens de Maone. Quant-à vous, je suppose que vous êtes d'ici ?

-Vous n'êtes vraiment pas d'ici, pour une druhn vous avez plus de respect envers moi que le général lui même, tutoyez moi vous voulez bien ?

Ama' se ressaisit. Elle tenait sa chance.

- Euh ... Excusez moi mais je doute que ce soit a la portée d'une apprentie tout ça, c'est plutôt réservé au druhns confirmés, mais je peut essayer de vous apprendre si vous voulez =)

Ama' rangea son papier et sa mine, déçue. Elle jura dans sa tête qu'un jour elle ferait de même. Pour l'instant, le principal était d'essayer de voir le camp d'entraînement.

- Moi je veux bien, si vous, euh... tu as de la patience. Mon maître Dhrun qui s'occupe de moi m'a dit que j'étais très douée, alors il m'a donné les moyens d'entreprendre ce voyage de quelques jours jusqu'à Diejt parce que je veux devenir Dhrun au service de la Reine. Un jour, je serais comme toi ! Et, s'il te plait, tutoie-moi aussi car je me sens vieille ...

Ama rigola: elle se sentait légère. Alors qu'ils marchaient elle prit conscience qu'elle ne savait pas où il l'emmenait.

- Où allons-nous ?

- Dans ce cas c'est réglé, que dirais tu que je t'entraines après mangé ? Car l'heure du repas approche et je commences a avoir fin, pas toi ? Au service de la reine hein ? En ce moment elle aurait bien besoin de femmes dans ses rangs. Car, tu vois, peu de femmes sont druhns, mais les rares femmes qui arrivent au stade de druhn sont de vraies tornades. Donc si tu es douée, avec un bon entrainement tu pourra neutraliser les bandits aussi vite que moi. Voir plus vite encore.

Amaleihah se remplit de fierté lorsqu'elle entendit ces paroles. Elle s'imagina combattant aux côtés de la Reine mais chassa cette image en souriant. La reine ne combattait pas, du moins pas au sens propre du terme.

- Où allons-nous ?

- Manger, et ne t'en fais pas, je paie

- Oh, non non non ! Je n'aime pas avoir des dettes, et en plus tu m'as défendue ! Je vais payer. J'ai de l'argent, tu sais !

À ce moment-là, elle entendit un cri derrière elle. Se retournant elle aperçut un gamin très sale et plutôt maigre, un ananas à la main, s'enfuir alors que le marchand lui courait après en brandissant un bâton. Elle s'interposa alors devant lui. Il s'arrêta.

- Vous n'avez pas honte de pourchasser ce pauvre gamin qui n'a même pas de quoi se payer une pomme ?!

- Remboursez moi, vous alors, puisque vous défendez ce voleur !

- Pas de problème.

Elle tira son épée et posa la pointe sous le cou du gros homme.

- Des fruits, vous en aurez encore des milliers dans tout le pays. Vous êtes assez riche pour manger à votre faim, à en juger par votre bedaine. On voit que vous n'avez jamais connu la faim, monsieur !

Furieuse, elle rangea son épée et rejoignit Olwë tandis que le marchand, tout rouge de colère, claquait la porte de son magasin.

- Désolée, s'excusa-t-elle, gênée du contretemps qu'elle avait imposé au jeune homme. Je déteste ce genre de situation, fréquente là ou je vis...

- Désolée,Je déteste ce genre de situation, fréquente là ou je vis...

- Moi aussi, allez, entre.

Olwë ouvrit la porte de l'auberge et la laissa passer en preum's ^^ Ama' se dirigea alors vers le comptoir, demanda une table pour deux et alla s'asseoir vers celle que lui désignait l'aubergiste. Elle appela un jeune serveur, sûrement le fils du patron (même tête), qui la lorgna, puis commanda un hydromel avant de demander à son compagnon :

- Et toi, tu veux boire quoi ?

Puis, sans attendre la réponse :

Les grands guerriers comme toi, ça doit bien boire quelque chose de fort, non ? Chez moi, avec mon meilleur ami, on s'en fabrique du "maison", et ça réveille ! Tiens, attends moi, je vais me réserver une chambre. Tu dors où, toi ?